• Le Yosakoï

                                               Yosakoi :

    Le yosakoi (よさこい) est un style unique de danse originaire du Japon. Dans le dialecte de la province de Tosa (actuelle préfecture de Kōchi) le terme « yosakoi » signifie « viens la nuit ». Le yosakoi est apparu dans la ville de Kōchi, en 1954, comme une interprétation moderne de la danse Awa-Odori, une danse traditionnelle des festivals d'été. Le style yosakoi s'est depuis répandu dans le reste du Japon et également à l'étranger. Le style de danse est très énergique, combinant des mouvements de danse traditionnelle japonaise avec de la musique et des rythmes modernes. Les chorégraphies sont souvent réalisées pour être interprétées par de larges groupes de personnes. Parallèlement aux écoles professionnelles de yosakoi et des équipes officielles, le yosakoi est également présent lors de manifestations scolaires (du primaire à l'université). Le yosakoi se pratique à tous les âges, par les hommes comme les femmes, en équipes mixtes ou non.

                                                                             

                                            Deux danseurs à l'édition 2008 du festival de Yosakoi de Harajuku, au Japon.   

     

                                                                                

                                             Un danseur à l'édition 2008 du festival Yosakoi à Harajuku, au Japon.

     

       

                                    Costumes et accessoires :

    Les costumes utilisés par les équipes de yosakoi varient considérablement. Le happi (un type de veste) et le yukata sont les costumes les plus fréquents et avec des coloris très variés. Certains groupes choisissent leurs costumes en fonction de références historiques, de cultures locales ou de la mode. En règle générale, tous les membres de l'équipe portent le même costume.

     

    L'un des accessoires emblématique du yosakoi est l'utilisation de narukos, qui sont des petits clapets en bois avec un manche. Chaque danseur tient généralement un naruko dans chaque main. À l'origine, les narukos étaient utilisés dans la préfecture de Kōchi pour éloigner les oiseaux des champs de riz. Le naruko traditionnel possède un clapet noir et jaune sur un corps en bois, mais certains groupes choisissent des couleurs ou des matériaux différents, pour assortir leurs narukos à leurs costumes. L'utilisation de narukos est nécessaire pour danser le yosakoi, mais de nombreux groupes utilisent d'autres accessoires, tels que des tambours ou d'autres instruments de percussion, des drapeaux, des matraques ou des rubans.

     

                       Origine musicale : Yosakoi Naruko Dancing

    La première danse officielle yosakoi se dansait sur une chanson intitulée Yosakoi Naruko Dancing, écrite par Takemasa Eisaku. Cette chanson a été créée en combinant des éléments de trois chansons : Yosakoi-bushi (« mélodie yosakoi »), Yocchore (chanson pour enfants), et Jinma-mo (une chanson folklorique de Kōchi). Le concours original, qui a lieu à Kōchi, impose que la musique de chaque équipe comprenne une partie de cette musique originale (Yosakoi Naruko Dancing). Néanmoins, d'autres festivals laissent parfois champ libre aux équipes de composer leur musique ou, au contraire, imposent d'utiliser des éléments du folklore local. Takemasa a depuis placé sa chanson dans le domaine public.

     

     

                                                Festival de Yosakoi :

    Le Yosakoi Matsuri (« festival de yosakoi ») est un festival qui a lieu à Kochi. C'est le premier festival de ce genre, organisé tous les ans au mois d'août depuis 1954. Lors de ce festival, les équipes de danseurs dansent le Yosakoi Naruko Dance et se mélangent parfois à la foule. Le nombre de participants n'a cessé d'augmenter : en 2005, plus de 10 000 danseurs ont participé à ce concours.

    Les règles du concours de yosakoi de Kōchi sont les suivantes:

     

    • Les participants doivent utiliser des narukos dans leur danse.
    • Toute composition musicale est acceptable, mais elle doit contenir un passage de la chanson originale de Takemasa, Yosakoi Naruko Dancing.
    • Les équipes sont limitées à 150 participants.

     

     

                                     Popularité croissante du yosakoi :

                                                                  

    Une danse de yosakoi exécutée par l'équipe de l'Institut Teknologi Sepuluh Nopember à Surabaya.

    Depuis sa création en 1954, le yosakoi s'est popularisé dans le reste du Japon et à l'étranger, notamment en France. Aujourd'hui, des festivals de Yosakoi-Soran ont ainsi lieu tout l'année à travers tout le Japon. Ils varient en taille, les plus petits ne regroupant que quelques équipes de danseurs lors d'autres festivals annuels, jusqu'aux plus grands, organisés par de grandes villes comme Sendai, qui accueille le festival de Yosakoi Michinoku, le troisième plus grand festival au Japon.

                                                              

       

                                                        Au Japon :

    En 2005, on dénombrait des festivals et des concours de yosakoi dans plus de 200 localités.

     

    • À Tokyo, le Harajuku Omotesando Genki Matsuri Super Yosakoi1 est un festival de yosakoi de deux jours qui a lieu dans cinq localités de Harajuku et du parc Yoyogi. Ce festival a lieu chaque année depuis 2001.
    • Le Sakado, Saitama Yosakoi a commencé en 2001 avec 67 équipes et 4 600 participants. Le 11e festival a eu lieu en 20112.
    • La ville de Sapporo sur l'île de Hokkaido, a tenu son premier festival de yosakoi de type Soran en 1992. La 16e édition du festival a commencé le 6 juin 2007, dans l'Odori Park et d'autres lieux.
    • Sasebo, à Nagasaki accueille le plus grand festival de yosakoi sur Kyushu à la fin de chaque octobre.
    • À Surabaya qui est une ville sœur de Kōchi, il y a une compétition annuelle de yosakoi. En 2007, le prix a été remis par le maire de Kōchi, Seiya Okazaki.

     

                                            À l'international :

     

    • En France, le premier groupe de yosakoi, Koidōkai (« la voie de la carpe »), a été créé à Bordeaux en 2010 et officialisé en janvier 2013.
    • L'école Sekolah Shah Alam, Putrajaya, a fait une performance de yosakoi lors de la nuit culturelle de la Formule 1.
    • À Penang en Malaisie chaque année en juillet par des amateurs locaux appelés les danseurs de yosakoi de l'Hibiscus Rose.
    • À Accra au Ghana comme une célébration annuelle permettant de renforcer les liens entre le Japon et le Ghana. Il y a aussi des équipes de yosakoi dans les universités en dehors du Japon, tels que l'université Berkeley et l'université d'État du Kansas.

     

         

                                   Dans la culture populaire :

     

    • Un exemple de la danse yosakoi peut être vu dans le film Le Pont Harimaya, qui a été filmé en préfecture de Kōchi
    • Yosakoi est apparu à la série TV Sensei Kinpachi (3年B组金八先生).
    • Le film Shara, de Naomi Kawase, sélection officielle Cannes 2003, met en scène un défilé de yosakoi.
    • Le manga "Hanayamata" de Sô Hamayumiba (paru en France en 2013 chez Doki-Doki) raconte l'histoire de jeunes filles s'initiant au Yosakoi.

     

    hanayamata

    En cette dernière semaine de vacances, j’avais envie d’un peu de légèreté. Après deux dernières critiques aux thématiques plus cérébrales, Opus et Zéro pour l’éternité, parlons aujourd’hui de Hanayamata de  Hamayumiba, aux éditions Doki-Doki, dont le premier tome est sorti il y a quelques jours.

    Ce titre a débuté en 2011 au Japon dans le mensuel Manga Time Kirara Forward (Puella Magi Madoka MagicaMerry Nightmare) de l’éditeur Hôbunshaqu’on connait aussi pour K-ON!. Entre tranches de vie, aventures sympathiques et surtout personnages féminins à la mignonitude maximale, Hanayamata est donc parfaitement à sa place parmi ses petits camarades, en apportant une petite touche culturelle sur le folklore nippon : le Yosakoï, une danse énergique que l’on peut voir durant les matsuri.

    Certains d’entre-vous connaissent sans doute déjà l’auteur,  Hamayumiba, puisqu’il a signé auparavant Un carré de ciel bleu, publié en France chez Doki-Doki. Il a également participé a d’autres titres au sein de collectif comme K-ON Anthology et dispose d’une expérience notable dans le doujinshi de 2005, l’époque de ses débuts, à 2009.

    Je termine les présentations en précisant que la série compte pour l’instant 3 tomes au Japon et qu’elle est toujours en cours, avec un volume tous les 10 mois, en gros. Le second tome arrivera chez nous en novembre.