• L'histoire d'Hachiko

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    Au Japon, un conte racontant l'histoire d'un Akita est connu par pratiquement tous les Japonais. Cet Akita s'appelle Hachiko.

     Cette histoire vraie est la plus célèbre de toutes les histoires de chiens, et est devenue une sorte de légende urbaine, transmise de génération en génération.

    Non seulement elle démontre la relation profonde qui peut unir l'homme au chien, mais elle révèle également le tempérament d'un chien japonais : fidélité et dévotion.

    Encore aujourd'hui, cette légende continue à émouvoir profondément les japonais... 

    L'histoire commence au début des années 20, quand Eisaburo Ueno, professeur au ministère de l'agriculture à l'université de Tokyo et résidant de Shibuya (Tokyo), devint propriétaire d'un chiot Akita. Le chiot venait d'Odate en préfecture d'Akita, région réputée pour la qualité des Akitas produits. Né en novembre 1923, le chiot a rejoint le professeur le 10 janvier 1924. 
    Le professeur Ueno, un amoureux des chiens, l'avait appelé Hachiko.

    A l'âge adulte, il mesurait 64 centimètres, pesait 41 Kg et avait un manteau jaune clair.Hachiko et le professeur Ueno avaient un rituel : 

    Tous les matins, le professeur partait à la gare de Shibuya pour rejoindre son travail, habituellement à 9 heures. Et tous les matins, Hachiko accompagnait son maître à la station,  puis retournait à la maison.

    En soirée, vers 18 heures, il repartait à la station pour attendre son maître.

    Cette heureuse histoire fut interrompue par un triste événement. Le 21 Mai 1925, le professeur Ueno mourut d'une attaque au cours d'une réunion.

    On raconte que la nuit de l'événement, Hachiko, qui était dans le jardin, a traversé les portes en verre de la maison, s'est sauvé jusqu'au funérarium et resta toute la nuit près de son maître, refusant de bouger. On raconte également que, lorsque l'on voulut mettre divers objets dans le cercueil, Hachiko sauta à l'intérieur du cercueil et résista à toutes tentatives visant de l'y enlever. 

    Mais c'est après cela que la partie la plus triste de l'histoire commence. Après le décès son maître, Hachiko fut recueilli par les parents du professeur Ueno qui habitaient à Asakusa. Mais il disparaissait régulièrement pour retourner dans son ancienne maison à Shibuya. 

    Au bout d'un an, continuant à s'échapper, il fut donné à l'ancien jardinier du professeur, qui l'avait connu chiot. Mais Hachiko s'échappa encore de cette maison à plusieurs reprises. Ne réalisant pas que son maître n'était plus de ce monde, il allait chaque jour à la station de Shibuya et l’attendait pour rentrer à la maison. Chaque jour, il y allait et cherchait le visage du professeur parmi tous les passants, partant seulement quand les fringales l'y obligeaient... 

    Hachiko commençait a être remarqué. Mais ce qui l'a rendu célèbre, est une histoire publiée en septembre 1932 par le Asahi Shinbun, un des journaux importants du pays. L'auteur s’était intéressé à Hachiko et avait déjà envoyé des photographies et anecdotes à un journal spécialisé dans les chiens japonais. Une photo de Hachiko était également apparue dans une encyclopédie de chiens à l'étranger. 

    Lorsqu'un journal national important reprit cette histoire, la population japonaise entière finit par le connaître. Après quoi, Hachiko est devenu une célébrité. Il apparu plusieurs fois dans des expositions, des figurines et cartes postales à son effigie furent réalisées.

    Le 21 Avril 1934, une statue en bronze de Hachiko réalisée par le sculpteur Tern Ando fut érigée à la station de Shibuya, avec un Poème gravé en dessous. Malheureusement, cette première statue fut enlevée et fondue pour des armements pendant la deuxième guerre mondiale, en avril 1944. En 1948 une reproduction a été faite par Takeshi Ando, fils du sculpteur original, et rétablie le 15 août. C'est cette statue qui se tient encore aujourd'hui à la station de Shibuya. 

    En 1929, Hachiko contracta un cas grave de gale, qui l'a presque tué. En raison de ses années passées dans la rue, il était devenu mince et marqué par les combats avec d'autres chiens. Une de ses oreilles ne se levait plus. Il était devenu misérable, plus rien a voir avec la créature fière et forte qu'il était par le passé. En vieillissant, Hachiko a également contracté des vers de cœur.

    A l'âge de treize ans, le 8 mars 1935, il poussa son dernier souffle dans une rue latérale de Shibuya.

    Toute sa vie, il aura attendu fidèlement le retour de son maître... 
    Ses os ont été enterrés a l'endroit où repose le professeur Ueno.

    Il aura finalement rejoint son maître qu'il aimait.

    Le point de rencontre

    Aujourd'hui, Hachiko sert de point de rendez-vous dans ce quartier grouillant qu'est Shibuya.

    Parmi le flot incessant de voyageurs qui vont et viennent de la gare aux fameux carrefour, les alentours de la statue de bronze voient de nombreuses personnes y attendre leurs ami(e)s ou デート date (rendez-vous galant). Des bancs y sont disposés à cet effet.

    Il n'est pas rare que la statue soit décorée par des banderoles ou autres accessoires, selon les évènements ou manifestations organisés à Shibuya. Hachiko fait totalement partie de la culture japonaise et est fréquemment cité dans les manga et autres drama. Deux films lui ont même été entièrement consacrés :

    • Hachiko Monogatari, japonais de 1987 ;
    • Hachi, américain de 2009 (voir plus bas).

    À noter que la zone sert également d'espace fumeurs ; au Japon des lieux spécifiques sont délimités en extérieur, car il est interdit de fumer en marchant dans la rue.

    D'autres statues de Hachiko

    À Akita (au nord de Honshu), d'où la race de Hachiko est originaire, une statue du célèbre chien fut érigée à la gare d'Odate en 2004. 

     

    Enfin, pour fêter le quatre-vingt-dixième anniversaire de la disparition de Hidesaburo Ueno en février2015, une autre statue en bronze représentant le maître et son chien fut érigée sur le campus de 東大 Tôdai / l'Université de Tokyo (au département d'agriculture où travaillait Ueno) pour les faire se retrouver à jamais.

     

    Source : http://www.kanpai.fr/tokyo/hachiko-shibuya  http://akita.americain.pagesperso-orange.fr/histo/Hachiko.htm